Embiid MVP

Le mythe du MVP dilué

Ils ont dit après la remise du trophée : « Le MVP d’Embiid ? Ce n’est pas sérieux. » Mais arrêtons-nous. Si vous jugez une saison par un seul prix, vous avez déjà perdu.

J’ai relancé le modèle hier soir — mêmes entrées, mêmes poids. Le résultat ? Embiid n’a pas seulement plaidé pour le MVP. Il l’a dominé.

Les chiffres ne mentent pas (mais ils chuchotent)

En 2022–23, Joel Embiid a moyenné 33,1 points, 10,2 rebonds, 4,2 passes, 2,7 blocs et une TS% de 65,5 — oui, supérieur à ses meilleures saisons.

Comparez à Nikola Jokić : 24,5 pts, 11,8 rbds, 9,8 passes, 70,1 TS%.

Jokić a une meilleure efficacité — aucun doute là-dessus — mais Embiid devance en volume de points marqués, impact défensif (blocs) et true shooting avec un taux d’utilisation plus élevé (USG% : 37 vs 27).

EPM & contexte : où la logique rencontre la réalité

Les statistiques avancées racontent toute l’histoire :

• EPM d’Embiid : +7,3
• EPM de Jokić : +7,6

Une différence de seulement 0,3 ? En analyse sportive, c’est comme dire que deux états quantiques sont identiques.

Mais regardez le contexte :

• Denver a terminé 53–29 (meilleur au Ouest)
• Philadelphie a terminé 54–28 (troisième au Est)

Niveau de domination similaire — malgré les blessures en fin de saison.

Et rappelez-vous : le meilleur joueur NBA n’est pas celui qui est deuxième dans chaque catégorie. Il est celui qui fait la différence quand son équipe en a besoin. Le modèle ne s’intéresse ni aux arcs narratifs ni à la fidélité des fans. Il se concentre sur l’impact sous pression. Le modèle affirme qu’Embiid a fait plus avec moins de constance qu’aucun grand joueur depuis Shaq en ‘96. Donc non — ce n’était pas du « diluage » The algorithme n’a pas flanché. Il a vu ce qui comptait.

Quand on ne peut plus faire confiance à ses yeux…

La réaction fut rapide : « Pourquoi pas Jokić ? Il gagne tout ! » Mais gagner tout n’est pas toujours égal à mener son équipe à travers l’enfer. Jokić est exceptionnel — il mérite sa place dans chaque débat — mais Embiid aussi si on mesure le leadership par le volume sous pression. Pas tous les stars portent leur équipe de manière identique — et les données rejettent toute sentimentalité quand les résultats parlent.