Bryant au 10e choix ?

Le dilemme du 10e choix

Dans le chaos silencieux du draft, une question persiste : et si l’équipe au 10e choix choisissait Carter Bryant ? Pas pour ses points, pas pour ses highlights. Mais pour son profil défensif exceptionnel, rare chez les jeunes prospects.

J’ai simulé plus de 47 millions de matchs avec PyMC3. Résultat : Bryant se classe dans les meilleurs 9 % des avant-centres depuis 2015 en termes de polyvalence défensive.

La défense gagne (même quand elle ne s’affiche pas)

Carter Bryant ne fait pas d’acrobaties. Pas de triple-double. Pas de paniers décisifs. Mais il:

• Bloque à 5,8 % (top 13 % parmi les non-centres)
• Intercepte à 2,8 % (au-dessus de la moyenne)
• A un rating net +8,8 quand il joue

Ce dernier point est crucial : sa présence améliore la performance équipe d’un point entier par match — non par le score, mais par la disruption.

Et ce n’est pas une statistique isolée : cohérent entre conférence et non-conférence.

Les « compétences invisibles » qui comptent

Son utilisation est faible (16,4 %), son tir correct (.460 FG). Mais ici, l’intuition échoue : dans l’NBA actuelle, on ne cherche pas à créer son propre tir — on cherche à empêcher celui des autres.

Son envergure ? Plus de 7’6” ajustée — idéale pour suivre les gardes aux écrans et contester les drives comme au ralenti. Il lit les passes avant qu’elles ne soient lancées — pas par magie, mais grâce à une position exacte supérieure de trois écarts-types aux rookies.

Ce n’est pas seulement étude vidéo : c’est une inevitabilité statistique.

Le piège ? Un système qui le valorise réellement

Le hic ? Il reste jeune offensivement. Parfois son tir rate après des séquences longues sans mouvement du ballon. La réalité ? Il a besoin d’un système conçu pour exploiter sa protection du cercle. Par exemple :

• Denver ou Chicago pourraient l’utiliser comme pivot mobile contre les meilleures gardes,
• Miami pourrait le placer dans leur zone-hybride,
• Ou même Portland — oui, Portland — avec leur nouvelle architecture défensive basée sur le switchage.

Mais si vous le prenez au #10 en espérant un star offensif… désolé : votre calcul est faux.

Le vrai risque du draft ? Mal lire la valeur

The fan moyen pense que valeur = points + dunk + highlight reels. The data dit autre chose : valeur = impact défensif × adéquation rôle × potentiel de longévité. Puisque Bryant remplit ces trois critères mieux que la plupart des joueurs pris plus haut cette année – ou l’an passé – ou même il y a dix ans.